Depuis son lancement sur Google Play, Better Things ne passe pas inaperçue.
Pensée comme un outil d’action simple et accessible pour consommer plus responsable, l’application a déjà suscité l’intérêt des médias. Le Parisien l’a récemment classée parmi les 5 applis incontournables pour guider ses choix de consommation, aux côtés de références comme Yuka ou Clear Fashion.
Un joli coup de projecteur pour cette jeune appli 100 % indépendante, née entre Annecy, Nice et Lyon… et déjà bien décidée à faire bouger les lignes. L’occasion pour Fabuleuse French Fabrique de revenir sur cette initiative portée par la même start-up éditrice que notre webzine, Little Big Bleu, et imaginée par son fondateur Stéphane Devulder, également engagé de longue date pour la valorisation du Made in Local.
Elle vient d’où cette idée ?
Stéphane: L’idée est née d’un constat simple, mais un peu désespérant : tout est fait aujourd’hui pour que consommer des produits venus de l’autre bout du monde soit plus facile, plus accessible, plus séduisant… et surtout, plus opaque.
Je venais de vivre une expérience entrepreneuriale autour du Made in France, et je me suis vite rendu compte que pour convaincre au-delà de la niche habituelle, il fallait d’abord donner aux gens les bons outils. Pas un énième label, pas une campagne culpabilisante : un outil simple, qui rende visible ce qui est caché — l’origine, les conditions de fabrication — et surtout, qui permette d’agir.
C’est aussi une idée qui est née de la frustration. On parle beaucoup de consommation responsable, mais au quotidien, les gens n’ont aucun moyen de savoir d’où viennent les produits non-alimentaires qu’ils achètent. Et donc, aucun levier pour peser. Je me suis dit : il faut créer cet outil.
Elle fait quoi cette application Better Things ?
Stéphane: Better Things, c’est une appli mobile qui permet de scanner n’importe quel produit non alimentaire (textile, papeterie, jouet, électroménager…) et de connaître le pays d’origine du produit. À partir de cette origine, l’application génère un Better Score, un score écologique et social basé sur des données publiques : droits des travailleurs, pollution, traitement des déchets, émissions carbone, etc.
Et surtout, une fois informé·e, l’utilisateur peut aller plus loin : interpeller la marque anonymement, suggérer une alternative plus locale, ou tout simplement partager l’information autour de lui.
C’est simple, c’est rapide, et c’est 100 % indépendant des marques.

En quoi ça aide les entrepreneurs du Made in France ?
Stéphane: C’est justement là que l’outil devient doublement utile. D’un côté, on donne aux consommateurs un moyen de comprendre pourquoi un produit français coûte parfois plus cher : parce qu’il est fabriqué dans un pays où l’on respecte les droits sociaux, les normes environnementales, les règles du jeu. De l’autre, on donne aux marques françaises un argument objectif, un outil de transparence, un levier de communication.
Aujourd’hui, on sait que beaucoup d’acheteurs sont sensibles au Made in France, mais ils n’ont pas toujours les repères pour identifier les bons produits. Better Things permet de montrer, preuves à l’appui, qu’un produit français est une option responsable — et que ce n’est pas juste une étiquette.
Comment peut-elle être utilisée dès à présent par les entrepreneurs, et avec quels bénéfices ?
Stéphane: Dès aujourd’hui, n’importe quel entrepreneur peut télécharger l’application, scanner ses propres produits, et vérifier leur Better Score. Si l’origine est bien identifiée (ex : France), alors il y a de grandes chances que le produit ait un excellent score.
L’autre intérêt, c’est que cela permet d’enrichir la base produits. En scannant leurs références, les marques contribuent à rendre l’application plus complète, plus pertinente — et donc plus utile pour tous.
Et à terme, les marques qui jouent le jeu de la transparence pourront aussi bénéficier d’un bonus (+ 5 points) dans le scoring, si elles sont labellisées notamment (Origine France Garantie, Entreprise du Patrimoine Vivant).
Et là, il ne faut pas hésiter à en faire un outil de communication !
⚫ Partager des captures d’écran du score sur ses réseaux
⚫ L’intégrer à une fiche produit ou à une newsletter
⚫ L’utiliser en boutique, lors d’un salon, ou en réponse à une objection client.
En conclusion ?
Stéphane: En résumé, Better Things, c’est un outil citoyen et un levier économique. Il ne juge pas, il éclaire. Et il ne demande qu’une chose : qu’on s’en saisisse.
Si on veut vraiment faire bouger les lignes — face à l’ultra-low-cost, aux pratiques douteuses, aux injonctions contradictoires — on a besoin d’un outil commun. Un langage commun. Un espace où consommateurs et entrepreneurs avancent ensemble.
L’application est gratuite, les données sont publiques, l’algorithme est transparent. Mais pour que ça fonctionne, il faut qu’on soit nombreux à s’en servir. C’est maintenant que ça se joue. Alors à tous ceux qui croient au Made in France, à une économie plus juste, à la possibilité d’un modèle différent : faites connaître Better Things, scannez, partagez, impliquez vos clients. On ne changera pas le monde en un clic…
Mais on peut commencer par un scan.
La version Android de l’application est déjà disponible ici. A télécharger d’urgence! La version Apple sera disponible dans les semaines à venir.